Les contributions de nos visiteurs

Contribution d'Emmanuelle Visseaux
Le marchand de levure de bière
(extraite d'un journal personnel)
En patois du Nord, celui qui vend une marchandise qui "guile", qui coule comme du sirop et la levure de bière se traduit: du gui. La commercialisation de la levure de bière consistait au ramassage régulier dans les brasseries sur un rayon de 10 à 15 km. La levure est une mousse semblable à de l'écume qui se forme sur un bassin qui fermente soit sur l'infusion d'orge, soit de houblon. Après fermentation, prélèvement de la levure, la bière est mise en fûts et transportée par deux hommes soutenant sur les épaules 2 barres munies de chaînes. A cette époque on ne roulait pas les barriques sur le sol. La levure était stockée dans des barils en bois ouverts sur le dessus et munis de poignées de chaque côté. Le ramasseur faisait alors une tournée chez ses clients boulangers qui, alors, n'utilisaient que la levure fraîche pour faire lever le pain. Servie avec une louche de 2 litres et gare aux éclaboussures.
Mon père portait un costume d'alpaga noir, ce tissu ne se déformait pas et supportait les lavages fréquents à la brosse à chiendent. La tournée achevée, le ramasseur faisait des expéditions sur Paris par chemin de fer. Pour cela, les tonneaux étaient recouverts d'une toile serrée, genre bâche. Commencée à 4 heures le matin, la journée se terminait vers 13 heures. Chose assez rare à l'époque, nous avions le téléphone (n°28) car il arrivait de temps en temps un appel en pleine nuit pour livrer au brasseur une nouvelle levure pour un brassin dont la fermentation était ratée. Les livraisons se faisaient avec chevaux et camions, il n'y avait pas encore beaucoup d'autos. La levure était aussi recherchée par les particuliers qui la consommaient comme dépuratif pour les éruptions de boutons, de furoncles...
Vers 1912 le métier avait évolué, mon père avait acheté une presse. La levure était mise en sac de toile de bâche fine et passée entre des rouleaux. Un liquide jaunâtre s'échappait, restait une matière compacte, ce qui facilitait l'expédition. C'est ainsi qu'elle est livrée aujourd'hui, conditionnée en panis cubiques.
 
Contribution de Robert Lenoir
La sage-femme
(Une des mes arrières grandes tantes a exercé le métier de sage-femme. Elle se déplaçait à vélo dans la région gaumaise (Belgique), déplacements entre 10 et 15 km.)
Autrefois, l'accouchement se vivait au cœur du foyer en compagnie d'une voisine avisée, de la sage-femme et parfois du médecin de famille sans oublier. L'accouchement à domicile présentait des inconvénients, on attendait souvent la dernière minute pour appeler la sage-femme et le médecin n'était alerté qu'après la manifestation de complications. L'hygiène laissait à désirer, dans nos régions, il est reconnu que la proximité du bétail, des fumiers et fosses à purin, le peu d'hygiène corporelle et le manque d'entretien de l'habitat faisaient courir à la mère et à son bébé un risque grave d'infection. De plus, la jeune mère était tentée de reprendre trop rapidement ses travaux , sans s'accorder un juste repos.

C'est pourquoi, vers 1700, les autorités civiles exigèrent de la sage-femme un minimum de connaissances théoriques et organisèrent à cette fin des examens publiques.

A la Révolution française, on créa des écoles d'accoucheuses dans les grandes villes. Quelques années plus tard, la loi imposa aux sages-femmes de se faire enregistrer auprès de la commission médicale de leur province. Au milieu du XIXème siècle, environ 130 sages-femmes étaient inscrites à la commission provinciale du Luxembourg belge.


 
 
Contribution de Paulette Seguin
Le résinier
Je vous joins une photo de résinier, métier de chez nous que l'on trouve déjà dans les années 1700.
Amicalement
Paulette Seguin


 
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