LE MARINIER
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LOCALISATION
Métier de rivières et de canaux, on trouve naturellement le marinier dans ces régions. En france, ce sont d'abord les grands fleuves et rivières : la Seine, la Loire, la Garonne, Le Rhône, mais aussi, la Saône, la Somme, l'Oise, l'Allier, l'Escaut, la Meuse, le Rhin... Pour relier ces moyens de communications naturels, l'homme a creusé des canaux : canal du Midi entre la Garonne et le Rhône, canal de Bourgogne entre la Seine et la Saône... La France détient un important maillage de voies navigables (plus de 8000 kilomètres) permettant de relier la mer Méditerranée à l'océan Atlantique, à la Manche,mais également aux payx voisins, Belgique, Hollande, Allemagne.


FRANCE Voies navigables (1963) Pour voir la carte de plus près, cliquez ici (415 Ko)

LES OUTILS
L'outil du marinier, c'est son bateau. Pendant une longue période chaque région, chaque rivière avait son type de bateau, adapté aux conditions des fleuves et canaux locaux.
A partir du début du XIXème siècle, une certaine uniformisation va commencer à voir le jour. A cette époque, les bateaux sont des constructions légères, avec des faibles tirants d'eau. La profondeur des canaux ne dépasse pas 1,50m. Leur charge maximum est de 130 tonnes.
La loi de 1879 va unifier les types de canaux et d'écluse, dopant du même coup le perfectionnement des bateaux. La "Péniche Flamande" va devenir l'unité de la batellerie. Elle mesure 38,50m de long, 5m de large et peur charger 250 tonnes à 1,80m d'enfoncement. D'abord construites en bois, elles seront en métal à partir de 1945.
Jusqu'au début du XXème siècle, les péniches étaient tirées par les hommes ; ils couvraient alors de 10 à 12 km par jour. Les chevaux prendront ensuite la relève, et on atteindra alors des vitesses de 22 km par jour. L'automoteur deviendra prédominant à partir de 1920 jusqu'au début des années 60. Viendra ensuite le poussage : l'engin moteur, séparé des porteurs, pousse des trains de barges, chacune de ses barges pouvant charger 1800 tonnes, alors que l'automoteur est limité à 350 tonnes.

Evolution des bateaux
Chaque région, chaque rivière a eu son type de bateau et ses modes de propulsion tous différents les uns des autres. Il serait trop long d'en faire une énumération exhaustive ici ; voici un aperçu de quelqu'uns d'entre eux parmi les plus typiques et les plus utilisés.

Le plus simple des bateaux n'en n'a guère que le nom. Dans le passé, on acheminait le bois des forêts du Morvan et du Centre, vers Paris en construisant des radeaux avec les troncs eux-même ; on y ajoutait un long gouvernail, un abri de fortune. On trouvait également ce type de construction sur l'Isère, la Saône...


Radeau sur l'Isère
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Un peu plus récent, la gabare était beacoup utilisée dans le sud-ouest ; elle descendait par exemple le Tarn de Montauban à Bordeaux. La gabare était taillée directement dans le tronc d'un arbre ; on y ajoutait un vague ponton et un petit abri qui servait de lieu de repos. La construction était tellement rudimentaire qu'il était plus rentable de la vendre à l'arrivée que de revenir avec.


Gabare sur le Tarn
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Tout à fait typique du Rhône vers le milieu du XIXème siècle, le bateau-anguille mesure 160m de long pour seulement 6,50m de large. C'est une embarcation très puissante (1200 chevaux) emmenée par un moteur à vapeur entrainant des roues à aubes. Il se jouait des courants rapides et avait une cheminée escamotable pour pouvoir passer sous les ponts.


bateau-anguille à Valence en 1880
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Beaucoup plus récente et plus sophistiquée, voici la barque du Rhône avec son gouvernail typique. Elle mesurait 30 m de long et pouvait charger jusqu'à 75 tonnes ; elle était halée par des câbles fixés au mat central.
En convoi de 5 à 7 barques, elles remontaient le Rhône jusque Lyon en quarante jours sous les efforts de plus de 50 chevaux.


Barque du Rhône
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Le grand classique du transport fluvial du XXème siècle : la péniche flammande. Initialement construite en bois, elle fût ensuite métallique.
Les dimensions sont une norme due au gabarit Freycinet des canaux, du nom de Charles de Freycinet, ministre des travaux publics en 1878. La péniche flamande fait 38,50m de long pour 5m de large, 1,80m de tirant d'eau et peut charger 250 tonnes. Elle est équipée d'une cabine, véritable demeure du marinier qui nait, vit et meurt sur son bateau.
La péniche flamande a connu toutes les tractions : d'abord, l'homme, puis le cheval. Vinrent ensuite les draisiennes à carburant, parfois la traction électrique guidée par des rails sur le chemin de halage, puis le moteur diesel.


Péniche flamande
à l'écluse de Dorignies
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AU FIL DU TEMPS
Les transports fluviaux existent en France depuis la Gaule Romaine. Ils étaient alors divisés en Naviculaires (longues distances) et Candiculaires (courtes distances et transbordements).
Vers le XIème siècle, à cause du morcellement du territoire et des taxes imposées par les Seigneurs, la navigation fluviale connait un déclin. Les hanses, groupement de marchand, qui vont jusqu'à se substituer aux seigneurs, vont relancer l'activité. Toutefois les taxes restent très lourdes pour les mariniers.
Il faudra attendre la Révolution pour que soient supprimés les privilèges accordés. Au XIXème siècle, les voies navigables appartenant aux Seigneuries sont nationalisées. En 1802 les péages sont supprimés et remplacés par un droit de navigation, dont le produit sert à l'entretien des voies d'eau. Ce droit sera supprimé en 1878.




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