LE CHARPENTIER
(Voir les contributions sur ce métier)
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LOCALISATION
Partout où un batiment se construit, on trouve un charpentier. Même si chaque village ne possèdait pas le sien, ils étaient tout de même nombreux surtout dans les villes où l'ouvrage ne manquait pas. Cathédrale, nef, ponts, châteaux, escaliers, grange, navire, moulin, le charpentier est toujours là.

LA MATIERE
Les meilleurs bois sont réservés à la charpenterie. Tout d'abord le chêne, le roi des arbres, très solide et ne pourrissant pas, mais très lourd. Ensuite le châtaigner, le préféré, dans lequel ni ver, ni araignée ne se mettent. Enfin le sapin , léger et moins onéreux, pour les solives et les poutres.
Comme il se doit, le bois est abattu lorsque la sève ne monte plus, c'est-à-dire à partir de novembre jusqu'en février, et, toujours selon les anciennes croyances, à la lune décroissante. Il doit avoir un fil le plus droit possible, sans noeud et avec très peu d'aubier.
Le bois doit être coupé très longtemps avant son utilisation. Auparavant, le bois était mis à flotter dans les fleuves et les rivières pendant des années ; cela permettait d'éliminer naturellement la sève, et le bois se chargeait de minéraux qui le rendait plus solide (voire même dur comme du béton pour le chêne).

LES OUTILS
Le travail commence par l'équarrissage des troncs qui se fait à la hache ou à l'aide de la doloire, la finition étant faite à l'aide de l'herminette. Autrefois, les troncs n'étaient pas sciés en long car le bois ne manquait pas et par commodité on pouvait éviter un sciage.
La construction était, en général, effectuées sur le lieu du chantier et non pas dans un atelier. La place ne manquait pas non plus et le charpentier traçait le dessin de la charpente sur le sol. Pour cela, il utilisait de la craie, une ficelle, un compas et une fausse équerre pour reporter les angles.
Pour creuser les mortaises dans les poutres, le charpentier utilise la bisaiguë, une longue lame, pourvue en son milieu d'une poignée et aux extrémités en ciseau d'un côté et en bedane de l'autre. Le guillaume servait à faire des feuillures droites. Le charpentier utilisait aussi les outils du menuisier : gouje, ciseau à bois, plane.


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La doloire
(Photo R. NOURRY)
La plane
(Collection personnelle)
Le marteau
(Photo R. NOURRY)

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La scie
(Photo R. NOURRY)
La fausse équerre
(Photo R. NOURRY)

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Les outils du charpentier
(Encyclopédie Diderot)
Les outils du charpentier
(Encyclopédie Diderot)
AU FIL DU TEMPS
Le métier de charpentier remonte à la nuit des temps. Joseph n'était-il pas charpentier de Nazareth ? Les Egyptiens connaissaient déjà les outils du charpentier et les charpentes romaines utilisaient déjà le principe des tenons et des mortaises.
Le terme de charpentier voit le jour au XIIIème siècle. En 1314, Philippe le Bel abolit leurs privilèges. Les charpentiers sont alors de "grande cognée" pour ceux qui travaillent le bois de charpente, et de "petite cognée" pour les ouvrages de menuiserie.
Depuis le Moyen-Age, les charpentiers sont une des branches les plus actives du Compagnonnage. C'est d'ailleurs à cette époque qu'ils ont produit des ouvrages remarquables :
  • Le pont de Notre-Dame, construit en bois en 1413, supportait 65 maisons.
  • La charpente de la cathédrale de Paris, appelée la "forêt", était longue de 120 mètres, large de 13 et haute de 10 ; elle supportait 200 tonnes de toiture.
  • La flèche de la cathédrale d'Amiens repose sur une charpente de 109 mètres de haut.

On pourrait multiplier les exemples à l'infini. Le métier va atteindre sa plénitude au XVème siècle.
De nos jours le lamellé-collé est devenu le matériau des grandes chapentes. Mais on trouve encore en France beaucoup de charpentiers qui travaillent encore avec les méthodes ancestrales transmises par les Compagnons.


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